Pour aider certains à comprendre ce trait d’esprit, il convient d’ajouter ceci en fin de phrase : « son ennemi », ou, plus explicite encore : « son propre ennemi ».
Je dois dire que j’ai souvent eu à vérifier tout le bien fondé de cette observation.
J’ai pu m’apercevoir à quel point beaucoup d’humains sont si faibles d’esprit qu’ils se laissent duper par leurs propres hallucinations narcissiques.
Ce faisant, ils croient dur comme fer que la réalité est cette représentation que leur esprit construit.
Le souci, c’est qu’ils sont convaincus du bien fondé de leurs analyses, de leurs perceptions, de leurs interprétations et qu’ils se laissent guider par ceux-ci pour adopter des comportements et faire des choix qu’ils croient fiables, censés, justifiés…
Voici de quoi nous aider à y voir plus clair face à ces personnes :
- Il est très utile de disposer des compétences pour détecter les individus qui souffrent de ces faiblesses d’esprit le plus tôt possible.
- Une fois ceci fait, il est important de savoir comment ils se comportent lorsqu’ils sont confrontés à la réalité des faits. Nous pouvons, pour ce faire, créer une situation stressante mais non conflictuelle qui pose la réalité des faits et qui les oblige à prendre des décisions.
- S’ils réagissent mal, s’ils adoptent des postures ou produisent des raisonnements inappropriées, nous savons alors que nous perdons notre temps et nous exposons à des risques à converser ou interagir avec des personnes.
- Par conséquent, nous évitons de développer ou d’entretenir des relations engageantes avec de telles personnes, que ce soit sur le plan personnel ou professionnel.
- Tout au plus pouvons-nous rester disponibles pour les aider, si un jour elles décident de sortir de leur grotte. Sous réserve de rester sur nos gardes et de conserver nos distances jusqu’à, peut-être, avoir observé des améliorations solides et durables.
J’observe malheureusement que le type de dérive narcissique dont nous venons de parler abonde.
Les nombreux tests que j’ai menés jusqu’à ce jour ont conduit, pour l’instant, aux mêmes conclusions : j’ai beau croire en la capacité des humains à se racheter et à évoluer, je crains qu’il y ait très peu de personnes qui ont le courage d’emprunter ce chemin, et encore moins d’élus qui atteignent les sommets.
Une chose dont je suis sûr : quand on est en haut, on n’a pas du tout, mais alors pas du tout envie de redescendre.
Au plaisir,
Épilogue : Pour mieux comprendre le propos de Pierre, il faut avoir fait le bout de chemin qui permet de n'être l'ennemi de personne en notre for intérieur. Nous n'avons pas d'ennemi car nous avons bien mieux à faire. Tout au mieux, nous voyons clairement les faiblesses des êtres qui nous entourent et veillons à ce qu'elles ne nous atteignent pas intérieurement.
Le mot ennemi n'a alors plus qu'un rôle : décrire les troubles qui ravagent l'esprit de l'intéressé bien souvent à son insu, le pauvre.