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Chien et chat

Bonjour,

Aujourd’hui, dans l’après-midi, Orion a fait une expérience rare : un chat, roux et blanc, du voisinage où nous passions dans notre rue, a eu un comportement intermédiaire, peut-être de jeu.

Je ne me risquerai pas à faire de la psychologie féline de comptoir, mais ce chat a adopté des attitudes qui disent au moins qu’il a côtoyé des chiens, peut-être affrontés (dans le jeu ou pas), et qu’il ne se laisse pas totalement dominer par la peur ni l’agressivité.

Ce dernier point est, selon moi, une grande qualité. Chez un chat particulièrement, mais aussi chez un chien, ou un humain. 😉

Chose rare, alors que je demandais une première fois à Orion de revenir vers moi, le chat l’a suivi presque immédiatement. Cela correspond soit à un comportement de défi, soit à un comportement de jeu. C’est surtout le témoignage d’une grande confiance en soi de la part de ce chat. À cela s’ajoutent les éléments qui démontrent des qualités de bonne maîtrise de soi, d’observation et de réflexion de sa part.

Du coup, j’ai interrogé la maman du chat et lui ai demandé si elle avait éduqué particulièrement son chat. Un tel chat a potentiellement des capacités supérieures à la moyenne. Elle m’a simplement dit qu’il venait facilement lorsqu’elle l’appelait.

Dans le cas présent, il ne répondait pas à son rappel alors qu’elle était dans le jardin et que le chat aurait pu y sauter d’un simple bond. Il profitait, si j’ai bien compris, d’un moment de liberté en principe non autorisé.

Étant entouré d’un côté par moi qui m’avançait lentement vers lui et de l’autre par Orion, il ne savait pas lequel surveiller de plus près. Il se tenait dans la pose du chat qui veut faire peur, le dos bien relevé — soit par jeu, soit par peur qui peut évoluer vers la fuite, soit dans une position de menace qui peut évoluer vers l’agression —. Le souci, c’est qu’il n’est pas aisé de savoir quelle option est la bonne, et que c’était notre première rencontre, le tout dans une rue : j’ai préféré éviter de pousser l’expérience pour voir s’ils joueraient ensemble.

C’était une expérience très intéressante. À nouveau, Orion a bien géré. De plus, il est resté à mon écoute tout le temps de ce bref épisode un peu particulier.

Par exemple : après que j’ai avancé et que je l’ai dépassé, Orion est venu presque immédiatement après que je lui en ai fait la demande. Nous avons continué notre route paisiblement et il a traversé la rue un peu plus loin quand je le lui ai indiqué.

Il n’a, à aucun moment, commis d’erreur. Il est toujours resté sur le trottoir, pourtant pas très large.

Il a simplement tourné le dos au chat, ce qui n’est pas recommandé pour le cas où ce serait un chat agressif, mais c’était à ma demande, de mon fait.

Il faut savoir qu’Orion est un ange de bonté : s’il s’approche ou s’intéresse à un chat, c’est pour jouer avec lui. Orion ne voit le mal nulle part, même chez des chiens à l’évidence méchants.

Pour compléter, il a une personnalité craintive. Il avait peur des chats, tout petit : peut-être des suites d’une expérience avec la maman chatte de la maison où il est né.

Il s’est fait agresser une fois par un énorme chat qui à l’époque vivait dans la rue. Le chat l’a attaqué par surprise, sautant du haut d’un rebord de fenêtre à hauteur de ma taille à peu près. Orion a eu peur et a pris la fuite. Pas très loin : c’était une rue piétonne étroite, et j’étais là pour veiller sur lui. Le chat l’a très bien compris, d’ailleurs, puisqu’il s’est planqué sous un fourgon garé là juste après son attaque surprise. Peut-être avait-il trouvé qu’Orion passait trop près…

Orion a une fascination particulière pour les chats. Nous en avons eu plusieurs, même si nous n’avons pas pu les garder car ils n’étaient pas des chats d’appartement. Lors de notre rencontre de cet après-midi, il en a ignoré son copain chien alors même que j’ai traversé, au départ, pour qu’il lui dise bonjour : il est passé devant lui sans le regarder, en fixant le chat qui était quelques mètres plus loin.

Orion a peut-être été celui qui lisait le mieux le message du chat, mais je ne suis pas sûr. Il s’est approché doucement, pour jouer, et ne semblait pas penser que le chat pouvait être agressif.

C’est moi, qui, par précaution, lui ai demandé de venir à moi pour qu’il ne s’approche pas, ou que cela n’évolue pas en course poursuite dans la rue. Il s’est exécuté bien volontiers, ce que j’ai beaucoup apprécié.

Éduquer un chien au comportement en présence de chats et d'autres animaux est quelque-chose qu'il faut faire, comme le reste, dès les tout débuts, de manière très structurée et progressive.
Chaque expérience mal ou pas gérée amène le chiot ou le chien à développer et à ancrer des comportements qu'il sera ensuite plus difficile de reprogrammer.

Par chance, nous avons des tas de chats en liberté dans notre quartier, j’ai pu le faire dès nos tout premiers jours ensemble.

Au plaisir,

Marc JESTIN

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